L'iles des esclaves.

Ancien comptoir portugais, berceau du royaume Bemihisatra, lieu sacré des Sakalava, puis maison de force, l’île de Nosy Lava a laissé bon nombre de vestiges du passé.

Ancien comptoir portugais, berceau du royaume Bemihisatra, lieu sacré des Sakalava, puis maison de force, l’île de Nosy Lava a laissé bon nombre de vestiges du passé. 

Pendant la période précoloniale, chaque année, les Malgaches en général, et les Sakalava en particulier, pratiquent le Fanjavamitsaka, une cérémonie rituelle à Nosy Lava. Cette coutume consiste à vénérer les tombeaux de la dynastie royale Bemihisatra. Depuis desgénérations, le culte des ancêtres prend une place importante chez les Sakalava.  Selon l’historien Gabin Tsilavinjara, « la cérémonie représente la puissance temporelle et spirituelle de l’autorité du Roi et de la noblesse de la dynastie ». C’est d’ailleurs une occasion pour les descendants d’honorer leurs aïeux.

Durant la colonisation, cette coutume a continué à persister. Cependant, les rites étaient de moins en moins suivis , d’autant plus que les colonisateurs essayaient d’inculquer leur culture en instaurant la politique assimilationniste. Une fois Gouverneur général, Albert Jean George Marie Louis Picquié bâtit une maison de force sur l’île sacrée des Sakalava. Le lieu de culte s’est transformé en une grande prison. En effet, l’administration coloniale a totalement désacralisé l’île. De 1911 à 1945, la maison de force de Nosy Lava a commencé par accueillir des hors-la-loi, des meurtriers et malfaiteurs. Après l’insurrection de mars 1947, les anticolonialistes ont été transférés à Nosy Lava. Dès lors, les barbelés de Nosy Lava ont accueilli des prisonniers politiques jusqu’en 1971. En mai 1972, lors de la manifestation estudiantine, le gouvernement de l’époque a emprisonné les étudiants et les a transférés à Nosy Lava. Dans les années 90, le ravitaillement des détenus coûtant cher à l’administration, le responsable d’établissement de l’époque a décidé de libérer les prisonniers dans la journée pour qu’ils puissent eux-mêmes trouver de quoi se nourrir. Cette semi-liberté a permis aux prisonniers de se mêler à la population et même pour certains de fonder des familles.

Les deux derniers détenus ont été officiellement libérés sur grâce présidentielle au mois de mars 2020 ( voir article l’Express de Madagascar https://lexpress.mg/29/04/2020/nosy-lava-deux-condamnes-a-perpetuite-liberes/)

 

De nos jours, les habitants de Nosy Lava vivent essentiellement des activités de la pêche.

(Sources: Iss Heridiny, Sera R)

 

A lire :  La Sentinelle de Fer de Robert VILELLA

Talio croisières au grand pavois

Cette année le Grand Pavois de la Rochelle à l’honneur de recevoir Madagascar comme pays invité d’honneur.

Les moussaillons de TALIO

Découverte de la voile pour les enfants de NOSY Be

L'iles des esclaves.

Ancien comptoir portugais, berceau du royaume Bemihisatra, lieu sacré des Sakalava, puis maison de force, l’île de Nosy Lava a laissé bon nombre de vestiges du passé.